Fu Shiyue

傅式說

18911947

Lieu d'origine

Yueqing 樂清

Province d'origine

Zhejiang 浙江

[parfois écrit 傅式悅]

Originaire de Yueqing (Zhejiang), Fu Shiyue part en 1905 pour le Japon où il effectue son cursus scolaire à partir du collège jusqu’à un diplôme de maîtrise à la faculté de technologie de l’Université impériale de Tokyo (Tōkyō teikoku daigaku kōgakubu 東京帝国大学工学部). De retour en Chine en 1918, il travaille comme ingénieur et épouse la nièce du célèbre penseur nationaliste Zhang Binglin 章炳麟 (1868-1936). En 1922, Fu commence à enseigner à l’Université privée de Xiamen. En 1924, il compte parmi les fondateurs de l’Université Daxia 大夏, également connue sous le nom anglais de « The Great China University ». Cet établissement privé de Shanghai est créé à l’initiative d’un groupe de professeurs de l’Université de Xiamen en soutien à la révolte de leurs étudiants. En 1927, Fu intègre le ministère des Communications (jiaotongbu 交通部) en tant que contrôleur du Bureau des télégrammes de Shanghai, puis le ministère des Finances (caizhengbu 財政部) comme chef de section dans le Bureau de la taxe spéciale sur le pétrole lampant (meiyou teshui chu 煤油特税處).

En février 1938, Fu Shiyue rencontre à Shanghai Mei Siping, avec lequel il entretient des liens de parenté. Ce proche de Zhou Fohai participe alors à la mise en place d’un réseau destiné à favoriser une solution pacifique au conflit sino-japonais. Bien que ce projet le laisse assez circonspect, Fu accepte de l’aider. Peu après, en avril 1938, il est contacté par le général de brigade Harada Kumakichi qui cherche à le recruter dans le Gouvernement réformé (weixin zhengfu 維新政府) de Nankin. Fu décline le poste de ministre de l’Éducation au motif qu’il ne veut pas faire de politique. Il est également approché par Ni Wenya 倪文亞 (1903-2006), un ancien étudiant et collègue de l’Université Daxia alors à la tête du Bureau politique de l’école n°6 de l’Académie militaire centrale (zhongyang lujun junguan xuexiao di liu fenxiao 中央陸軍軍官學校第六分校). Représentant à Tianjin de la faction des cadets de l’Académie militaire, également connue sous le nom de « Chemises bleues », il cherche à établir le contact avec les Japonais. Au cours du printemps, Fu se rend à Hankou, Hongkong ou encore Guiyang. Lors de son dernier passage à Hankou à l’été 1938, il s’entretient avec Zhou Fohai qui lui affirme que Wang Jingwei est le leader des avocats de la paix. Il ajoute que leur engagement en faveur de négociations avec le Japon ne pourra se faire qu’en suivant la doctrine des Trois principes du peuple (sanmin zhuyi 三民主義) de Sun Yat-sen. Il donne pour mission à Fu d’aborder ce point avec les Japonais, qui sont pour beaucoup hostiles à ce qu’ils perçoivent comme le socle idéologique de la résistance chinoise.  

De retour à Shanghai, Fu Shiyue s’entretient à ce sujet avec Harada Kumakichi le 23 juillet 1938. Les autorités japonaises en Chine centrale cherchent alors à pallier le manque de cohésion et d’assise idéologique du Gouvernement réformé de Nankin. Le Bureau des services spéciaux (tokumu-bu 特務部) de l’Armée expéditionnaire de Chine centrale dirigé par Harada est divisée sur le sujet. Alors que son Bureau de la propagande (senden-han 宣伝班) s’inspire de la Xinminhui 新民會 en Chine du Nord pour mettre en place la Daminhui 大民會 (Association du grand peuple), une organisation de masse anti-GMD, son Bureau des affaires générales (sōmu-bu 総務部) – également appelé 1er Bureau (dai ichi-han 第一班) – fait montre d’une plus grande tolérance envers le GMD et son idéologie. En son sein, les lieutenants-colonels Nagano Kengo 菅野謙吾 et Miki Ryōkō 三木亮孝 forment un « Bureau de l’idéologie » (shisō-han 思想班) auquel participent deux civils Hanano Kichihei 花野吉平 (1912-1991) et Hayamizu Chikashige 早水親重, lequel est proche de l’entourage du premier ministre Konoe Fumimaro. Au même moment à Tokyo, les progrès des négociations secrètes avec Gao Zongwu conduisent le gouvernement Konoe à remettre en cause la propagande anti-GMD jusque-là en vigueur en zone occupée afin de préparer le terrain à une éventuelle intégration de collaborateurs issus du GMD au sein de l’État d’occupation ; un scénario qui devait se réaliser après la défection du groupe de Wang Jingwei en décembre 1938. C’est dans ce contexte que Fu Shiyue est amené à participer, aux côtés de Zhao Zhengping, à un groupe de travail organisé par le « Bureau de l’idéologie » dont l’objectif est de réviser la doctrine des Trois principes du peuple afin de la rendre compatible avec les deux piliers idéologiques de l’ « Ordre nouveau » (shin chitsujo 新秩序) prôné par le prince Konoe :  l’anticommunisme et le panasiastisme pro-japonais. Peu avant, Nagano et Hanano se sont rendus à Tokyo pour consulter les principaux architectes de l’ « Opération Gao Zongwu » alors en marche, Kagesa Sadaaki et Imai Takeo, lors d’une réunion au Bureau des affaires militaires du ministère de l’Armée (rikugun-bu gunmu-kyoku 陸軍部軍務局) à laquelle participent également le chef de ce dernier, Nakamura Aketo 中村明人 (1889-1966) et Shibayama Kenshirō.

Le groupe d’étude sur le tridémisme se réunit au cours du mois d’août 1938 à l’Astor House Hotel situé en plein cœur du quartier japonais de la concession internationale de Shanghai. Ses travaux sont placés sous la direction de Rōyama Masamichi 蠟山政道 (1895-1980) dépêché pour l’occasion par Nakamura Aketo. Professeur à l’Université impériale de Tokyo et membre de l’Association de recherche Shōwa (Shōwa kenkyū-kai 昭和研究会) formée en 1933 autour du prince Konoe pour concevoir l’ « Ordre nouveau », Rōyama est alors l’un des plus influents penseurs panasiatistes de l’archipel. Dès novembre 1937, il a plaidé en faveur d’une révision du tridémisme afin d’en faire une arme idéologique facilitant la collaboration sino-japonaise. Rōyama est accompagné de deux autres membres de l’Association de recherche Shōwa, le député Kōno Mitsu 河野密 (1897-1981) et Sakai Saburō 酒井三郎 (1907-1993). Sont également présents deux experts de la Chine issus de la Mantetsu 満鉄, Doi Akira 土井章, (1905-1999) et Gushima Kanesaburō 具島兼三郎 (1905-2004), ainsi que les représentants du Bureau des services spéciaux Miki Ryōkō, Hanano Kichihei et Nakanishi Tsutomu 中西功 (1910-1973). Formé au Tōa dōbun shoin 東亜同文書院 (Institut de la culture commune est-asiatique) de Shanghai avant d’intégrer le Bureau de recherche de la Mantetsu (Mantetsu chōsa-bu 満鉄調査部), ce dernier espionne pour le PCC auquel il transmet peu après le contenu des discussions sur le tridémisme. Ils sont rejoints par le journaliste Matsumoto Shigeharu – un ami de longue date de Rōyama – à son retour de Tokyo où il a accompagné Gao Zongwu.

La contribution de Fu Shiyue lors des discussions de l’Astor Hotel n’est pas connue. Dans le témoignage indirect qu’il a laissé par l’intermédiaire d’Inoue Tadashirō (voir ci-dessous), il rapporte qu’il est question lors de ces réunions de former un nouveau parti politique. Plusieurs noms sont évoqués : Xin Zhongguo guomindang 新中國國民黨 (Nouveau parti nationaliste chinois), Xingzhongdang 興中黨 (Parti pour l’essor de la Chine) ou encore le « Shanmindang 善民黨 » (Parti du bon peuple), qui a les faveurs de Fu. Il s’agit en réalité du Quanmindang 全民黨 (Parti du peuple tout entier) – shan et quan se prononcent de la même manière en japonais – conçu par Zhao Zhengping et défendu par Nakanishi selon les mémoires laissés par ce dernier. Pensé comme une alternative à l’idéologie de la Xinminhui 新民會 en Chine du Nord et de l’Association Concordia (Xiehehui 協和會) au Manzhouguo, le quanmin zhuyi 全民主義 est critiqué par Rōyama et suscite des réticences au sein de l’Armée expéditionnaire de Chine centrale. Si le projet, tel qu’il a subsisté dans les archives personnelles du premier ministre Konoe, est finalement intitulé « Shinsei Son Bun-shugi to zenmin shugi 真正孫文主義ト全民主義 » (Sunisme véritable et doctrine du peuple tout entier), son contenu semble largement inspiré par les idées de Rōyama.

Le 11 septembre 1938, Fu Shiyue et Zhao Zhengping se rendent à Hong Kong pour remettre à Gao Zongwu et Mei Siping le projet japonais de révision des Trois principes du peuple, qui est ensuite emporté à Chongqing par Mei. Fu repart le 29 septembre pour Shanghai en laissant Zhao à Hong Kong. S’il est tenu au courant par Mei Siping de la conférence décisive du Chongguangtang qui se tient fin novembre à Shanghai, il n’y participe pas. Au tournant de l’année 1939, Fu tente de favoriser, depuis Shanghai, l’élan en faveur de la paix que peine à susciter le départ de Wang Jingwei pour Hanoï en décembre 1938. À en croire un rapport d’Imai Takeo daté du 15 janvier 1939, Fu mène ces activités à travers des organisations culturelles telles que l’Association sur les questions internationales (guoji wenti shangquanhui 國際問題商權會) et la Société d’étude pour le renouveau (fuxing yanjiushe 復興研究社). C’est dans ce cadre que trois cent jeunes s’organisent en un service d’ordre chargé d’assurer la protection de Wang Jingwei, sans que l’on sache très bien quel rôle joue Fu dans ce domaine. En janvier 1939, il se rend à Taipei pour s’entretenir avec son ancien professeur, Inoue Tadashirō 井上匡四郎 (1876-1959), qui a occupé des fonctions importantes dans les années 1920, notamment comme vice-ministre de la Marine et ministre des Chemins de fer. Ce dernier s’empresse de transmettre à l’Armée de terre japonaise un rapport détaillé de leur discussion qui constitue l’une des rares sources permettant de reconstituer le parcours de Fu au début de la guerre.

Après la fondation du Gouvernement national réorganisé de Wang Jingwei en mars 1940, Fu Shiyue occupe, dans un premier temps, des postes dénués de pouvoir. Il dirige ainsi le ministère des Chemins de fer (tiedaobu 鐵道部), coquille vide supprimée lors de la compression administrative d’août 1941, tout en siégeant dans les instances du régime comme le Comité politique central (zhongyang zhengzhi weiyuanhui 中央政治委員會). Fu Shiyue profite de sa proximité avec le puissant Mei Siping, originaire de la même région du Zhejiang que lui. Suite à la mort, le 24 janvier 1941, de Wang Ruikai 汪瑞闓 (1875-1941), qui occupait le poste de gouverneur du Zhejiang depuis mai 1938, Mei Siping entreprend de parfaire son contrôle sur l’administration provinciale. Après avoir occupé lui-même le poste, en laissant l’intérim à son autre homme de confiance Shen Erqiao, Mei confie la charge de gouverneur à Fu Shiyue en août 1941. Ce dernier remanie le gouvernement provincial au profit de ses soutiens, comme Bu Yu 卜愈, qui avait été son étudiant à l’Université Daxia, Wang Zhigang 王志剛, ou encore Tan Shukui 譚書奎, qui succède à Tang Yinghuang 湯應煌 à la mairie de Hangzhou, avant d’être assassiné un mois plus tard. Fu Shiyue s’emploie également à renouveler les magistrats de district, réduisant ainsi l’influence de Chen Qun qui avait nommé plusieurs compatriotes de Minhou dans l’administration du Zhejiang. L’assassinat de Tan Shukui permet toutefois à Chen Qun de conserver l’un d’eux, Wu Nianzhong 吳念中, qui retrouve son poste comme maire de Hangzhou.

Les relations de Fu Shiyue avec les autorités japonaises locales sont moins apaisées que celles qu’entretenait Wang Ruikuai. Parlant un excellent japonais pour avoir étudié plus de dix ans à Tokyo, Fu prend l’habitude de négocier directement avec les officiers hauts placés, ce qui oblige leurs subalternes à lui laisser une plus grande marge de manœuvre. Alors que Wang Ruikuai soumettait chaque décision à l’aval de ses conseillers nippons, Fu Shishuo nomme de nouveaux magistrats de district sans en référer à sa tutelle. En août 1942, il est chargé de diriger la pacification rurale (qingxiang 清鄉) au Zhejiang. Remplacé comme gouverneur par Xiang Zhizhuang en septembre 1944, Fu est recasé au ministère des Travaux publics (jianshebu 建設部). Son poids politique relatif au sein du régime provient de son appartenance au réseau des anciens élèves et professeurs de l’Université Daxia de Shanghai, dont une dizaine de membres intègre le gouvernement de Nankin. Fu est condamné à mort et exécuté en 1947.

Sources : MRDC, p. 1156 ; Yeh 1990, p. 103 ; Yan Youwen 1993, p. 202 ; Chen Dingwen 1982, p. 214 ; He Zhiping 1996, p. 499, 501 ; Wang Jizhou 2020, p. 127-138 ; Liu Jie 1995, p. 332-341 ; JACAR C12120078700 ; JACAR C12120078600, p. 410-411.

Pour citer cette biographie : David Serfass, "Fu Shiyue  傅式說 (1891-1947)", Dictionnaire biographique de la Chine occupée, URL : https://bdoc.enpchina.eu/bios/fu-shiyue/, dernière mise à jour le 19 juin 2024. 

English (automatic translation)

[sometimes written 傅式悅]

A native of Yueqing, Zhejiang, Fu Shiyue left in 1905 to study in Japan where he completed most of his schooling from junior high school to a master’s degree at the Faculty of Technology at Tokyo Imperial University (Tōkyō teikoku daigaku kōgakubu 東京帝国大学工学部). Returning to China in 1918, he worked as an engineer and married the niece of the famous nationalist thinker Zhang Binglin 章炳麟 (1868-1936). In 1922, Fu began teaching at Xiamen University. In 1924, he was among the founders of Daxia University 大夏, also known as “The Great China University”. This private institution located in Shanghai was established by a group of professors from Xiamen University in support of their students’ revolt. In 1927, Fu joined the Ministry of Communications (jiaotongbu 交通部) as controller of the Shanghai Telegram Office, and then the Ministry of Finance as a section chief in the Department for Special Taxation on Lamp Oil (meiyou teshui chu 煤油特税處).

In February 1938, Fu Shiyue met Mei Siping in Shanghai, with whom he had family ties. This close associate of Zhou Fohai was involved in establishing a network aimed at promoting a peaceful solution to the Sino-Japanese conflict. Although Fu was somewhat skeptical of this project, he agreed to assist. Shortly thereafter, in April 1938, he was contacted by Major General Harada Kumakichi, who sought to recruit him into the Reformed Government (Weixin Zhengfu 維新政府) of Nanking. Fu declined the position of Minister of Education on the grounds that he did not wish to engage in politics. He was also approached by Ni Wenya 倪文亞 (1903-2006), a former student and colleague from Daxia University, who was then head of the Political Bureau of School No. 6 of the Central Military Academy (Zhongyang Lujun Junguan Xuexiao Di Liu Fenxiao 中央陸軍軍官學校第六分校). As the Tianjin representative of the Military Academy Cadets faction, also known as the “Blue Shirts,” Ni sought to establish contact with the Japanese. During the spring, Fu traveled to Hankou, Hong Kong, and Guiyang. During his last visit to Hankou in the summer of 1938, he spoke with Zhou Fohai, who told him that Wang Jingwei was the leader of the peace advocates. Zhou added that their commitment to negotiating with Japan could only be realized by adhering to Sun Yat-sen’s Three Principles of the People (Sanmin Zhuyi 三民主義). Zhou tasked Fu with discussing this point with the Japanese, many of whom were hostile to what they perceived as the ideological foundation of Chinese resistance.

Back in Shanghai, Fu Shiyue discussed this matter with Harada Kumakichi on July 23, 1938. The Japanese authorities in central China were then seeking to address the lack of cohesion and ideological foundation of the Reformed Government of Nanking. The Special Services Bureau (Tokumu-bu 特務部) of the Central China Expeditionary Army, led by Harada, was divided on the issue. While its Propaganda Bureau (Senden-han 宣伝班) drew inspiration from the Xinminhui 新民會 in North China to establish the Daminhui 大民會 (Grand People’s Association), an anti-GMD mass organization, its General Affairs Bureau (Sōmu-bu 総務部) — also known as the 1st Bureau (Dai ichi-han 第一班) — showed greater tolerance towards the GMD and its ideology. Within this bureau, Lieutenant Colonels Nagano Kengo 菅野謙吾 and Miki Ryōkō 三木亮孝 formed an “Ideology Bureau” (Shisō-han 思想班) with the participation of two civilians, Hanano Kichihei 花野吉平 (1912-1991) and Hayamizu Chikashige 早水親重, who was close to the entourage of Prime Minister Konoe Fumimaro. At the same time in Tokyo, the progress of secret negotiations with Gao Zongwu led the Konoe government to reconsider the anti-GMD propaganda previously in place in the occupied zone to pave the way for the potential integration of GMD collaborators within the occupation state; a scenario that came to fruition following the defection of Wang Jingwei’s group in December 1938. It was in this context that Fu Shiyue was brought to participate, alongside Zhao Zhengping, in a working group organized by the “Ideology Bureau,” aimed at revising the doctrine of the Three Principles of the People (Sanmin zhuyi 三民主義) to make it compatible with the two ideological pillars of the “New Order” (Shin chitsujo 新秩序) advocated by Prince Konoe: anti-communism and pro-Japanese Pan-Asianism. Shortly before this, Nagano and Hanano traveled to Tokyo to consult with the main architects of the ongoing “Gao Zongwu Operation”, Kagesa Sadaaki and Imai Takeo, during a meeting at the Military Affairs Bureau of the Ministry of the Army (Rikugun-bu gunmu-kyoku 陸軍部軍務局), which was also attended by its head, Nakamura Aketo 中村明人 (1889-1966), and Shibayama Kenshirō.

The study group on Sun Yat-sen’s doctrine met in August 1938 at the Astor House Hotel, located in the heart of the Japanese district of the Shanghai International Settlement. Its work was overseen by Rōyama Masamichi 蠟山政道 (1895-1980), dispatched for the occasion by Nakamura Aketo. A professor at Tokyo Imperial University and a member of the Shōwa Research Association (Shōwa Kenkyū-kai 昭和研究会), formed in 1933 around Prince Konoe to conceptualize the “New Order,” Rōyama was one of the most influential Pan-Asianist thinkers in Japan. As early as November 1937, he had advocated for a revision of the Three Principles of the People to make it an ideological tool facilitating Sino-Japanese collaboration. Rōyama was accompanied by two other members of the Shōwa Research Association, the deputy Kōno Mitsu 河野密 (1897-1981) and Sakai Saburō 酒井三郎 (1907-1993). Also present were two China experts from the Mantetsu 満鉄, Doi Akira 土井章, (1905-1999) and Gushima Kanesaburō 具島兼三郎 (1905-2004), as well as representatives from the Special Services Bureau, Miki Ryōkō, Hanano Kichihei, and Nakanishi Tsutomu 中西功 (1910-1973). Trained at the Tōa Dōbun Shoin 東亜同文書院 (East Asia Common Culture Institute) in Shanghai before joining the Mantetsu Research Bureau (Mantetsu Chōsa-bu 満鉄調査部), the latter was spying for the CCP, to whom he soon transmitted the content of the discussions. They were joined by the journalist Matsumoto Shigeharu, a long-time friend of Rōyama, upon his return from Tokyo, where he had accompanied Gao Zongwu.

Fu Shiyue’s contributions during the discussions at the Astor Hotel remain unknown. In the indirect testimony he left through Inoue Tadashirō (see below), he reported that the meetings discussed forming a new political party. Several names were suggested: Xin Zhongguo Guomindang 新中國國民黨 (New Chinese Nationalist Party), Xingzhongdang 興中黨 (Party for the Rise of China), or the “Shanmindang” 善民黨 (Good People’s Party), which was favored by Fu. In reality, this was the Quanmindang 全民黨 (Party of All the People) – “shan” and “quan” are pronounced the same way in Japanese – conceived by Zhao Zhengping and supported by Nakanishi, according to the latter’s memoirs. Designed as an alternative to the ideology of the Xinminhui in North China and the Concordia Association (Xiehehui 協和會) in Manzhouguo, quanmin zhuyi 全民主義 was criticized by Rōyama and met with resistance within the Central China Expeditionary Army. While the project, as it survived in the personal archives of Prime Minister Konoe, was ultimately titled “Shinsei Son Bun-shugi to zenmin shugi” 真正孫文主義ト全民主義 (True Sunism and Doctrine of All the People), its content seemed largely inspired by Rōyama’s ideas.

On September 11, 1938, Fu Shiyue and Zhao Zhengping traveled to Hong Kong to deliver the Japanese project for revising the Three Principles of the People to Gao Zongwu and Mei Siping, who then took it to Chongqing. Fu returned to Shanghai on September 29, leaving Zhao in Hong Kong. Although Mei Siping kept him informed of the decisive meeting of the Chongguangtang held in late November in Shanghai, he did not participate. At the turn of 1939, Fu attempted to bolster the momentum for peace from Shanghai, struggling to generate support following Wang Jingwei’s departure for Hanoi in December 1938. According to a report by Imai Takeo dated January 15, 1939, Fu conducted these activities through cultural organizations such as the Association on International Issues (Guoji Wenti Shangquanhui 國際問題商權會) and the Society for the Study of Revival (Fuxing Yanjiushe 復興研究社). Within this framework, three hundred youths organized a security service to protect Wang Jingwei, though Fu’s exact role in this domain remains unclear. In January 1939, he traveled to Taipei to meet with his former professor, Inoue Tadashirō 井上匡四郎 (1876-1959), who had held significant positions in the 1920s, including Vice Minister of the Navy and Minister of Railways. Inoue promptly submitted a detailed report of their discussion to the Japanese Army, which constitutes one of the few sources allowing the reconstruction of Fu’s activities at the beginning of the war.

After the establishment of Wang Jingwei’s Reorganized National Government in March 1940, Fu Shiyue initially held positions devoid of power. He headed the Ministry of Railways, an empty shell that was abolished in the administrative downsizing of August 1941, while sitting on the Central Political Committee (zhongyang zhengzhi weiyuanhui 中央政治委員會). Fu Shiyue benefited from his proximity to the powerful Mei Siping, who was from the same region of Zhejiang as him. Following the death on January 24, 1941 of Wang Ruikai 汪瑞闓 (1875-1941), who had held the post of governor of Zhejiang since May 1938, Mei Siping proceeded to further his control over the provincial administration. After holding the post himself, leaving the interim to his other trusted man Shen Erqiao, Mei entrusted the office of governor to Fu Shiyue in August 1941. Fu reshuffled the provincial government in favor of his supporters, such as Bu Yu 卜愈, who had been his student at Daxia University, Wang Zhigang 王志剛, or Tan Shukui 譚書奎, who succeeded Tang Yinghuang 湯應煌 as mayor of Hangzhou, before being assassinated a month later. Fu Shiyue also worked to replace the district magistrates, reducing the influence of Chen Qun, who had appointed several compatriots from Minhou to the Zhejiang administration. Tan Shukui’s assassination, however, allowed Chen Qun to retain one of them, Wu Nianzhong 吳念中, who regained his position as mayor of Hangzhou.

Fu Shiyue’s relationship with the local Japanese authorities was less smooth than that of Wang Ruikuai. Having studied in Tokyo for more than ten years, Fu spoke excellent Japanese and was used to negotiating directly with senior officers, which forced their subordinates to give him more leeway. While Wang Ruikuai submitted every decision to his Japanese advisors for approval, Fu Shishuo appointed new district magistrates without reference to his superiors. In August 1942, he was tasked with leading rural pacification (qingxiang 清鄉) in Zhejiang. Replaced as governor by Xiang Zhizhuang in September 1944, Fu was reassigned to the Ministry of Public Works (jianshebu 建設部). His small political influence within the regime was due to the fact that he belonged to the network of alumni and professors of Daxia University, a dozen of whom were members of the Nanjing government. Fu was sentenced to death and executed in 1947.


Biographical Dictionary of Occupied China

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