[également connu sous le nom de Wang Xiacai 王厦才]
Né à Suzhou, originaire de Shaoxing (Zhejiang), Wang Xiacai étudie les Lettres à l’Université de Pékin avant d’occuper plusieurs postes comme enseignant et directeur d’établissements scolaires. Il dirige ainsi le Lycée Huaiyin (Huaiyin zhongxue 淮陰中學) de Suzhou et enseigne au sein de l’Institut Auguste Comte de l’Université franco-chinoise (Zhongfa daxue Kongde xueyuan 中法法學孔德學院) de Pékin. Il est notamment connu pour avoir co-écrit en 1933 avec Yi Junzuo 易君左 (1899-1972) un essai demandant que le Mont Tai (Taishan 泰山, Shandong) accède au rang de “montagne nationale” (guoshan 國山), afin de galvaniser le patriotisme chinois deux ans après l’invasion japonaise en Mandchourie. Les deux hommes en appellent notamment à “annihiler l’ombre diabolique du Mont Fuji par l’esprit du Mont Tai“.
En 1935, alors qu’il travaille au service de l’éducation dans l’administration provinciale du Zhejiang, Yin Rugeng invite Wang à siéger parmi les neufs membres dirigeants du Gouvernement autonome anti-communiste du Hebei oriental (Jidong fangong zizhi weiyuanhui 冀東反共自治委員會) et le nomme à la tête du bureau des Travaux publics (jiansheting 建設廳), puis de l’Éducation (jiaoyuting 教育廳). Cette participation à un organisme pro-japonais vaut à sa famille, restée à Suzhou, d’être placée en résidence surveillée.
Au début de l’occupation, Wang Xiacai est nommé à la tête du département de chinois de l’École normale de jeunes filles de Pékin (Beijing nüzi shifan xueyuan 北京女子師範學院) après la création de celle-ci en 1938. Il retourne dans sa province d’origine en octobre 1940 pour devenir chef du bureau des Travaux publics (jiansheting 建設廳) du gouvernement provincial du Zhejiang placé sous l’autorité du gouvernement de Wang Jingwei. Il y retrouve d’anciens collègues comme Xu Jidun 徐季敦 connus avant-guerre au bureau de l’Éducation du Jiangsu, alors dirigé par Zhou Fohai. Lors du remaniement que connaît l’administration du Zhejiang en août 1941, Wang Xiacai doit céder son poste à Wang Zhigang 王志剛, un proche du nouveau gouverneur Fu Shiyue, mais obtient celui de secrétaire général (mishuzhang 秘書長) jusqu’en août 1942. On perd ensuite sa trace.
Sources : Sina (30.06.2016) ; He Zhiping 1996, p. 499 ; Tsai TingShan 2015, p. 97 ; MZN, p. 1109-1110 ; Ma Dongying 2011 ; ZR, p. 256, 361.