Diplômé de l’École d’officiers de l’armée de terre (rikugun shikan gakkō 陸軍士官学校) en 1910, puis de l’École supérieure de guerre (rikugun daigakkō 陸軍大学校) en 1916, Harada s’oriente vers une carrière de Shinatsū 支那通 (spécialiste de la Chine). En 1920, il intègre la Section Chine (Shina-ka 支那課) au sein du 2e bureau de l’état-major général de l’Armée de terre (sanbōhonbu 参謀本部), avant d’être détaché en Chine entre novembre 1920 et mars 1922. Après avoir occupé plusieurs postes, notamment comme instructeur à l’École supérieure de guerre, Harada repart en Chine en décembre 1927 comme adjoint de l’attaché militaire de la légation (kōshikan zuki bukan hosakan 公使館付武官補佐官) à Pékin. En avril 1929, il devient membre du Bureau des affaires militaires (gunmu-kyoku 軍務局) du ministère de l’Armée (rikugun-shō 陸軍省) au sein duquel il dirige le Bureau Chine (Shina-han 支那班). Après une tournée en Europe entre décembre 1930 et août 1931, il est détaché à Nankin par l’état-major général. Entre février 1932, Harada est nommé à Shanghai où il doit gérer les suites du coup de force japonais. En août, il est muté en Mandchourie comme chef de la 3e section de l’état-major de l’Armée du Guandong (Kantō-gun sanbō san kachō 関東軍参謀3課長) qui supervise l’arrière-front. Il est notamment amené à gérer le renforcement des frontières du Manzhouguo, ainsi que les négociations entre les organes économiques du nouvel État et ceux en place avant 1932 au sein de la Mantetsu et de l’Armée du Guandong. Harada s’inquiète en particulier de la perte de contrôle des militaires sur la planification industrielle du nouvel État, qui passe sous l’influence du Comité provisoire (rinji sangyō chōsa-kyoku 臨時産業調査局) dirigé par un haut fonctionnaire issu du ministère du Commerce et de l’Industrie (shōkō-shō 商工省), Shiina Etsusaburō 椎名悦三郎 (1898-1979).
À la mi-août 1937, alors que le conflit sino-japonais change de dimension avec l’ouverture d’un front à Shanghai, Harada est élevé au grade de général de brigade (shōshō 少将) à l’occasion de sa nomination au poste d’attaché militaire auprès de l’ambassade de Nankin, où il succède à Kita Seiichi. De même que ce dernier en Chine du Nord, Harada prend, en octobre, la direction du Bureau des services spéciaux (tokumubu 特務部) au sein de l’Armée régionale de Chine centrale (naka Shina hōmen-gun 北支那方面軍). À ce titre, il supervise la réorganisation de l’administration chinoise locale et le recrutement de collaborateurs. Tandis que le travail de terrain est confié à des agents civils de la Mantetsu, sous la houlette du représentant à Shanghai de la compagnie Itō Takeo 伊藤武雄 (1895-1984), Harada et son bras droit Kusumoto Sanetaka 楠本実隆 (1890-1979) s’occupe de former une administration régionale destinée à intégrer ces structures locales sous son autorité. Dès le 28 octobre 1937, l’Armée régionale de Chine du Nord a prévu de faire de Pékin la capitale d’un futur gouvernement central chinois ; plan qui est repris le 23 novembre par le 2nd Bureau de l’État-major central. Il semble que Harada adhère dans un premier temps à ce plan, ce qui mécontente le commandant en chef de l’Armée régionale de Chine centrale, Matsui Iwane 松井石根 (1878-1948), qui entend bien damer le pion à Pékin en patronnant lui-même le futur gouvernement central. Dans ce but, Matsui met sur pied une opération parallèle à celle dirigée par Harada qu’il confie à Chō Isamu 長勇 (1895-1945), lieutenant-colonel dans son état-major, et au colonel Usuda Kanzō 臼田寛三 (1891-1956), éphémère chef de l’agence des services spéciaux (tokumu kikan 特務機関) de Nankin. Matsui n’a toutefois pas le temps de voir son projet se matérialiser avant son remplacement par Hata Shunroku en février 1938. C’est donc à Harada que revient de former le Gouvernement réformé (weixin zhengfu 維新政府) inauguré le 28 mars 1938 à Nankin et à la tête duquel il place Liang Hongzhi. Le principe d’une centralisation au profit de Pékin n’est pas pour autant abandonné. Le 24 mars 1938, le Cabinet Konoe annonce ainsi que le Gouvernement réformé ne sera qu’un régime local destiné à fusionner avec le Gouvernement provisoire de Pékin. Avant même que cette fusion ne soit effective, il est prévu que les lois adoptées en Chine centrale ne contredisent pas celles de Chine du Nord et que les finances du nouveau régime passent sous le contrôle du Gouvernement provisoire. Harada fait mine d’accepter la suzeraineté de Pékin tout en dissimulant la décision de Tokyo aux dirigeants du Gouvernement réformé. Il attend le 30 mars 1938 pour envoyer un mémorandum au vice-ministre de l’Armée, Umezu Yoshijirō 梅津美治郎 (1882-1949), dans lequel il accuse réception du plan de Tokyo en faveur d’une centralisation, tout en formulant sa réponse de manière à ne pas être tenu de l’appliquer. Ainsi, il précise que l’extraction fiscale dans la région sera supervisée par l’Armée expéditionnaire de Chine centrale et que la mise en œuvre des autres mesures dépendra de la « situation ». Pour ce qui est du projet de fusion des deux régimes, Harada demande qu’il soit du ressort des deux armées régionales, ajoutant qu’elles devront décider ensemble de la future capitale.
À partir de janvier 1939, Harada cumule la direction du Bureau des services spéciaux avec la fonction de conseiller suprême (saikō komon 最高顧問) du Gouvernement réformé. Il s’emploie notamment à réduire l’influence du GMD en faisant réécrire les manuels scolaires pour les débarrasser de toute trace des « Trois principes du peuple » de Sun Yat-sen, remplacés par l’idéologie de la « Voie impériale » (kōdō 皇道) déjà employée en Mandchourie. La naissance, en décembre 1938, du Kōa-in s’accompagne du rappel à Tokyo de Harada. En effet, il est prévu que cette nouvelle administration concentrant les compétences relatives à l’occupation de la Chine remplace les services spéciaux par des bureaux de liaison (renraku-bu 連絡部) auxquels doit revenir l’encadrement des gouvernements collaborateurs. Se disant « affligé » par la nouvelle, Liang Hongzhi plaide auprès de Hata Shunroku pour qu’il revienne sur cette décision. Finalement, Harada parvient non seulement à rester en place, mais contribue une nouvelle fois à subvertir les efforts de centralisation décidés à Tokyo. En effet, Harada et ses hommes conservent une influence intacte au sein du Gouvernement réformé qu’ils pilotent de l’intérieur à Nankin, tandis que le Bureau de liaison, dirigé par le vice-amiral Tsuda Shizue 津田静枝 (1883-1964), est établi en mars 1939 à Shanghai, ce qui l’oblige à passer par Harada pour transmettre ses instructions aux dirigeants de Nankin. Celles-ci concernent notamment les revenus tirés du trafic de l’opium, dont dépend largement l’assise financière de l’appareil d’occupation. Suivant la stratégie éprouvée consistant à exercer un monopole au nom de la lutte contre l’opium, Harada organise à Shanghai un Bureau général de suppression de l’opium (jieyan zongju 戒菸總局) dépendant officiellement du ministère de l’Intérieur du Gouvernement provisoire. En réalité, la vente est contrôlée par la Société de bienfaisance Hongji (hongji shantang 宏濟善堂) créée par Sheng Wenyi 盛文頤 (1874- ?) et Satomi Hajime 里見甫 (1893-1965). Ancien du Tōa dōbun shoin 東亜同文書院 (Institut de la culture commune est-asiatique) proche d’Iwai Eiichi, ce dernier s’est lié avec Harada et Kusumoto à partir de 1938. En octobre 1939, Harada est promu au grade de général de division (chūshō 中将).
Dans le même temps, toutefois, une nouvelle menace se profile pour Harada et ses clients chinois : l’arrivée en zone occupée de Wang Jingwei après sa défection de Chongqing en décembre 1938. De même que Kita, son homologue à Pékin, Harada fait tout pour empêcher la formation du Gouvernement national réorganisé voulu par Wang, au point d’être soupçonné d’avoir cherché à faire assassiner ce dernier. Contrairement aux autorités japonaises et chinoises de Chine du Nord qui parviennent à conserver une pleine autonomie de fait, le Gouvernement réformé sur lequel reposait l’influence de Harada est absorbé par le nouveau régime inauguré le 30 mars 1940. En mai, Harada prend le commandement de la 35e division (dai-sanjū-go shidan 第35師団) chargée du maintien de l’ordre dans la région de Kaifeng. Après un bref passage, entre mars et novembre 1942, à la tête de la 27e division (dai-nijūnana shidan 第27師団) stationnée en Chine du Nord, il se voit confier la 16e armée (dai-jūroku-gun 第16軍) qui fait de lui le commandant en chef de Java. À la différence de son prédécesseur Imamura Hitoshi 今村均 (1886-1968), qui se montre sinon libéral du moins pragmatique vis-à-vis de la population locale, Harada incarne une inflexion conservatrice qui s’impose dans l’ancienne colonie batave à partir de la réorganisation administrative d’août 1942. Du reste, il délègue largement la gestion des affaires politiques à son second, le général de division Okazaki Seisaburō 岡崎清三郎 (1893-1979) qui cumule les charges de chef d’état-major et de commandant de l’administration militaire (gunseikanbu 軍政監部). Harada préside notamment l’inauguration, le 3 octobre 1943, d’une force paramilitaire indonésienne nommée « Les défenseurs de la patrie » (Pembela Tanah Air, ou PETA) qui se révolte dans l’est de l’île en février 1945 et sert de matrice aux forces anticoloniales après la proclamation d’indépendance du 17 août 1945. C’est également sous son autorité qu’est établi, le 1er mars 1945, un Comité d’enquête pour préparer l’indépendance (dokuritsu junbi chōsakai 独立準備調査会), à la suite de la promesse du premier ministre Koiso Kuniaki, le 7 septembre 1944, d’émanciper l’Indonésie à une date non définie. Ce comité vise à canaliser les aspirations indépendantistes pour qu’elles ne menacent pas l’administration japonaise, alors que les victoires alliées dans le Pacifique laissent présager une défaite du Japon.
Dans la perspective d’un débarquement allié dans l’archipel japonais, Harada est muté à Shikoku en avril 1945 pour commander la 55e armée (Dai-go-jū-go gun 第55軍). Après la capitulation, il supervise la démobilisation (fukuinkan 復員監) à Shikoku jusqu’en mars 1946. Devenu un pion dans le jeu d’influence que se livrent les vainqueurs pour reconstruire leur légitimité en jugeant les criminels de guerre japonais, Harada est transféré à Singapour. Le 25 octobre 1946, il est condamné à mort par un tribunal militaire australien pour avoir ordonné l’exécution de trois pilotes qui, après s’être écrasés au large des Célèbes en janvier 1945 avaient été faits prisonniers par la Marine japonaise puis remis aux autorités militaires de Java. De nombreux courriers sont envoyés au général Douglas MacArthur pour qu’il obtienne une commutation de peine, notamment de la part de l’épouse de Harada et de ses quatre fils. Détenu dans la prison de Changi, Harada se plaint que les autorités britanniques laissent des touristes visiter la prison et assister aux exécutions. Il est finalement pendu le 28 mai 1947.
Sources : NRSJ, p. 130, 410 ; NJDJ ; Tobe 1999, p. 203 ; Coox 1985, p. 82 ; Mimura 2011, p. 77 ; JACAR B02030545200, p. 10 ; Brook 2005, p. 35-39 ; Brook 2001, p. 96-99 ; Tobe 1999, p. 202-203 ; The China Weekly Review, 21/01/1939 ; JACAR C07090855600 ; Hsiao Li-chu 2001, p. 115 ; Kobayashi 2000, p. 345 ; Martin 2003, p. 75 ; IMTFE {49,324} ; Boyle 1972, p. 84 ; Wikipedia (35e division) ; Mark 2018, p. 224-226, 259, 271 ; Leifer 2012, p. 220 ; Anderson 1961, p. 16-17 ; Fitzpatrick 2016, p. 596, 600.
After graduating from the Army Academy (Rikugun Shikan Gakkō 陸軍士官学校) in 1910 and the Army War College (Rikugun Daigakkō 陸軍大学校) in 1916, Harada oriented his career towards becoming a Shinatsū 支那通 (China specialist). In 1920, he joined the China Section (Shina-ka 支那課) within the 2nd Bureau of the Army General Staff (sanbōhonbu 参謀本部) before being posted to China between November 1920 and March 1922. After holding several positions, including as an instructor at the Army War College, Harada returned to China in December 1927 as an assistant military attaché (kōshikan zuki bukan hosakan 公使館付武官補佐官) at the legation in Beijing. In April 1929, he became a member of the Military Affairs Bureau (gunmu-kyoku 軍務局) of the Ministry of the Army (rikugun-shō 陸軍省), where he headed the China Office (Shina-han 支那班). After a tour of Europe between December 1930 and August 1931, he was posted to Nanjing by the General Staff. From February 1932, Harada was appointed to Shanghai, where he had to manage the aftermath of the Japanese coup de force. In August, he was transferred to Manchuria as head of the 3rd Section of the Kwantung Army General Staff (Kantō-gun sanbō san kachō 関東軍参謀3課長), which supervised the rear front. He was notably involved in managing the strengthening of Manchukuo’s borders, as well as negotiations between the economic organs of the new state and those in place before 1932 within the South Manchuria Railway Company (Mantetsu) and the Kwantung Army. Harada was particularly concerned about the military’s loss of control over the industrial planning of the new state, which fell under the influence of the Provisional Committee (rinji sangyō chōsa-kyoku 臨時産業調査局) led by a senior official from the Ministry of Commerce and Industry (shōkō-shō 商工省), Shiina Etsusaburō 椎名悦三郎 (1898-1979).
In mid-August 1937, as the Sino-Japanese conflict escalated with the opening of a front in Shanghai, Harada was promoted to the rank of Major General (shōshō 少将) upon his appointment as military attaché to the Nanjing embassy, where he succeeded Kita Seiichi. Like Kita in North China, Harada took over the Special Services Department (tokumubu 特務部) within the Central China Area Army (naka Shina hōmen-gun 北支那方面軍) in October. In this capacity, he supervised the reorganization of the local Chinese administration and the recruitment of collaborators. While fieldwork was entrusted to civilian agents of the Mantetsu under the leadership of the company’s representative in Shanghai, Itō Takeo 伊藤武雄 (1895-1984), Harada and his right-hand man Kusumoto Sanetaka 楠本実隆 (1890-1979), focused on forming a regional administration designed to integrate these local structures under its authority. As early as October 28, 1937, the North China Area Army had planned to make Beijing the capital of a future central Chinese government, a plan that was adopted on November 23 by the 2nd Department of the General Staff. It appears that Harada initially adhered to this plan, which displeased the commander-in-chief of the Central China Area Army, Matsui Iwane 松井石根 (1878-1948), who intended to outmaneuver Beijing by personally sponsoring the future central government. To this end, Matsui set up an operation parallel to the one led by Harada, which he entrusted to Chō Isamu 長勇 (1895-1945), a lieutenant colonel on his staff, and Colonel Usuda Kanzō 臼田寛三 (1891-1956), the ephemeral head of the Nanjing Special Services Agency (tokumu kikan 特務機関). However, Matsui did not have time to see his project materialize before being replaced by Hata Shunroku in February 1938. It was thus up to Harada to form the Reformed Government (weixin zhengfu 維新政府) inaugurated on March 28, 1938, in Nanjing, with Liang Hongzhi at its head. The plan for a centralization in favor of Beijing was not abandoned, however. On March 24, 1938, the Konoe Cabinet announced that the Reformed Government would be only a local regime destined to merge with the Provisional Government in Beijing. Even before this merger became effective, it was planned that the laws adopted in Central China would not contradict those of North China and that the finances of the new regime would come under the control of the Provisional Government. Harada pretended to accept Beijing’s suzerainty while concealing Tokyo’s decision from the leaders of the Reformed Government. He waited until March 30, 1938, to send a memorandum to the Vice-Minister of the Army, Umezu Yoshijirō 梅津美治郎 (1882-1949), in which he acknowledged receipt of Tokyo’s plan for centralization while wording his response in such a way as not to be bound to implement it. Thus, he specified that tax extraction in the region would be supervised by the Central China Expeditionary Army and that the implementation of other measures would depend on the “situation.” As for the proposed merger of the two regimes, Harada requested that it be the responsibility of the two area armies, adding that they would have to decide together on the future capital.
From January 1939, Harada combined the directorship of the Special Service Department with the role of Supreme Advisor (saikō komon 最高顧問) to the Reformed Government. In particular, he endeavored to reduce the influence of the GMD by having school textbooks rewritten to remove all traces of Sun Yat-sen‘s “Three Principles of the People,” replacing them with the ideology of the “Imperial Way” (kōdō 皇道) already employed in Manchuria. The establishment of the Kōa-in in December 1938 was accompanied by Harada’s recall to Tokyo. Indeed, it was planned that this new administration, which concentrated powers related to the occupation of China, would replace the special service departments with liaison offices (renraku-bu 連絡部) that would take over the supervision of collaborationist governments. Declaring himself “afflicted” by the news, Liang Hongzhi pleaded with Hata Shunroku to reverse this decision. In the end, Harada not only managed to stay in place but once again contributed to subverting the centralization efforts decided in Tokyo. Indeed, Harada and his men retained an intact influence within the Reformed Government, which they piloted from within in Nanjing, while the Liaison Office, headed by Vice Admiral Tsuda Shizue 津田静枝 (1883-1964), was established in March 1939 in Shanghai, obliging it to go through Harada to transmit its instructions to Nanjing’s leaders. These instructions notably concerned revenues derived from the opium trade, upon which the financial foundation of the occupation apparatus largely depended. Following the proven strategy of exercising a monopoly in the name of combating opium, Harada organized in Shanghai a General Bureau for the Suppression of Opium (jieyan zongju 戒菸總局) officially under the Provisional Government’s Ministry of the Interior. In reality, sales were controlled by the Hongji Benevolent Society (Hongji Shantang 宏濟善堂) created by Sheng Wenyi 盛文頤 (1874-?) and Satomi Hajime 里見甫 (1893-1965). A graduate of the East Asia Common Culture Academy (Tōa Dōbun Shoin 東亜同文書院) close to Iwai Eiichi, the latter became associated with Harada and Kusumoto from 1938. In October 1939, Harada was promoted to the rank of Lieutenant General (chūshō 中将).
At the same time, however, a new threat emerged for Harada and his Chinese clients: the arrival of Wang Jingwei in the occupied zone after his defection from Chongqing in December 1938. Like Kita, his counterpart in Beijing, Harada did everything to prevent the formation of the Reorganized National Government desired by Wang, to the point of being suspected of having sought to assassinate Wang. Unlike the Japanese and Chinese authorities in North China, who managed to maintain full de facto autonomy, the Reformed Government on which Harada’s influence rested was absorbed by the new regime inaugurated on March 30, 1940. In May, Harada took command of the 35th Division (dai-sanjū-go shidan 第35師団) responsible for maintaining order in the Kaifeng region. After a brief stint, between March and November 1942, at the head of the 27th Division (dai-nijūnana shidan 第27師団) stationed in North China, he was entrusted with the 16th Army (dai-jūroku-gun 第16軍), which made him the commander-in-chief of Java. Unlike his predecessor, Imamura Hitoshi 今村均 (1886-1968), who was, if not liberal, at least pragmatic towards the local population, Harada embodied a conservative shift that took hold in the former Dutch colony from the administrative reorganization of August 1942. In any case, he largely delegated the handling of political affairs to his deputy, Lieutenant General Okazaki Seisaburō 岡崎清三郎 (1893-1979), who combined the roles of chief of staff and commander of the military administration (gunseikanbu 軍政監部). Harada notably presided over the inauguration, on October 3, 1943, of an Indonesian paramilitary force named “Defenders of the Homeland” (Pembela Tanah Air, or PETA), which would later rebel in the eastern part of the island in February 1945 and provide the nucleus of the anti-colonial forces following the proclamation of independence on August 17, 1945. It was also under his authority that a Committee to Investigate Preparations for Independence (Dokuritsu junbi chōsakai 独立準備調査会) was established on March 1, 1945, following Prime Minister Koiso Kuniaki’s promise on September 7, 1944, to emancipate Indonesia at an unspecified date. This committee aimed to channel independence aspirations so that they would not threaten the Japanese administration, as Allied victories in the Pacific foreshadowed Japan’s defeat.
In anticipation of an Allied landing on the Japanese archipelago, Harada was transferred to Shikoku in April 1945 to command the 55th Army (Dai-go-jū-go gun 第55軍). Following the surrender, he supervised demobilization (fukuinkan 復員監) in Shikoku until March 1946. Having become a pawn in the game of influence played by the victors to reconstruct their legitimacy by trying Japanese war criminals, Harada was transferred to Singapore. On October 25, 1946, he was sentenced to death by an Australian military tribunal for having ordered the execution of three pilots who, after crashing off the coast of Celebes in January 1945, had been taken prisoner by the Japanese Navy and then handed over to the military authorities in Java. Numerous letters were sent to General Douglas MacArthur to obtain a commutation of his sentence, notably from Harada’s wife and four sons. Detained in Changi Prison, Harada complained that the British authorities allowed tourists to visit the prison and witness executions. He was finally hanged on May 28, 1947.