Élève brillant, Hata sort diplômé avec les honneurs de l’École d’officiers de l’armée de terre (rikugun shikan gakkō 陸軍士官学校) en 1900, puis de l’École supérieure de guerre (rikugun daigakkō 陸軍大学校) en 1910. Attaché à l’ambassade de Berlin à partir de 1912, il passe la Première Guerre mondiale en Europe et participe à la Conférence de la paix de Paris en 1919. Il retourne ensuite à Tokyo, où il occupe divers postes dans l’État-major central (sanbō honbu 参謀本部).
En 1936, il est nommé à la tête de l’armée à Taiwan, avant de connaître une ascension rapide au début de la guerre sino-japonaise. Après avoir commandé l’Armée expéditionnaire de Chine centrale (nakashina hakengun 中支那派遣軍) à partir de février 1938, Hata devient aide de camp de l’Empereur (jijū bukan 侍従武官) l’année suivante, puis ministre de l’Armée (rikugun daijin 陸軍大臣) d’août 1939 à juillet 1940 ; période durant laquelle se met en place le gouvernement de Wang Jingwei. Hata est très apprécié par l’empereur Shōwa, qui pèse personnellement dans sa nomination.
En mars 1941, il retrouve sa charge de commandant en chef de l’armée d’occupation à Nankin. En juin 1944, il est élevé au grade suprême de maréchal (gensui 元帥), en récompense de son rôle dans l’Opération Ichigō ; un privilège qu’il est le dernier à obtenir et qu’il ne partage, durant la guerre, qu’avec deux autres personnes. En vue de l’invasion prévue de l’archipel par les Alliés, Hata est muté à Hiroshima la même année, afin de prendre la direction de la 2e armée générale (dainisōgun 第2総軍). Épargné par l’explosion de la bombe atomique le 6 août 1945, il gère la ville après le drame.
Favorable à la capitulation, il demande à être dégradé pour expier la défaite. Hata est condamné à la prison à perpétuité par le Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient, avant d’être libéré en 1954. Il est l’auteur d’un journal personnel qui n’aborde pas sa vie intime, mais dans lequel sont recopiés un grand nombre de rapports et de notes prises au sujet des entretiens quotidiens qu’il a avec les principaux dirigeants japonais de l’époque. Il contient, notamment, des informations précieuses sur la formation du gouvernement de Wang Jingwei.
Sources : NRSJ, p. 126 ; Wikipedia ; Shibata 1990, p. 41 ; HSN ; Ogasawara 2015.
A brilliant student, Hata graduated with honors from the Imperial Japanese Army Academy (rikugun shikan gakkō 陸軍士官学校) in 1900, and then from the Army War College (rikugun daigakkō 陸軍大学校) in 1910. Attached to the Berlin Embassy from 1912, he spent the First World War in Europe and participated in the Paris Peace Conference in 1919. He then returned to Tokyo, where he held various positions in the Central Staff (sanbō honbu 参謀本部).
In 1936, he was appointed to head the army in Taiwan, before experiencing a rapid rise in rank at the beginning of the Sino-Japanese War. After commanding the Central China Expeditionary Army (nakashina hakengun 中支那派遣軍) from February 1938, Hata became the Emperor’s aide-de-camp (jijū bukan 侍従武官) the following year, and then Army Minister (rikugun daijin 陸軍大臣) from August 1939 to July 1940 ; a period during which the government of Wang Jingwei was established. Hata was highly regarded by the Shōwa emperor, who personally weighed in on his appointment.
In March 1941, he returned to his position as commander-in-chief of the occupation army in Nanjing. In June 1944, he was elevated to the supreme rank of marshal (gensui 元帥), as a reward for his role in the Ichigō Operation; a privilege he was the last to achieve, and one he shared with only two others during the war. In preparation for the planned Allied invasion of Japan, Hata was transferred to Hiroshima that same year to take over the command of the Second General Army (dainisōgun 第2総軍). Spared from the atomic bombing on August 6, 1945, he managed the city after the tragedy.
He was in favor of capitulation and asked to be degraded to atone for the defeat. Hata was sentenced to life imprisonment by the International Military Tribunal for the Far East, but was released in 1954. While Hata’s diary does not deal with his personal life, it contains a large number of reports and notes about his daily meetings with the main Japanese leaders of the time. It provides valuable information about the formation of the RNG.