Tang Mang

唐蟒

18871954

Lieu d'origine

Liuyang 瀏陽

Province d'origine

Hunan 湖南

Originaire de Liuyang près de Changsha (Hunan), Tang est le fils aîné de Tang Caichang 唐才常 (1867-1900), célèbre réformateur de la fin des Qing, exécuté pour avoir organisé un soulèvement à Hankou à l’instigation de Kang Youwei 康有為 (1858-1927). Après ce drame, sa famille s’installe à Shanghai. Tang prend un alias et part étudier jusqu’en 1908 à l’École d’officiers de l’armée de terre (rikugun shikan gakkō 陸軍士官学校) de Tokyo. Durant son séjour au Japon, il adhère à la Ligue jurée (Zhongguo tongmenghui 中國同盟會) dirigée par Sun Yat-sen. En juin 1913, Tang participe, aux côtés de Hu Hanmin 胡漢民 (1879-1936) notamment, à la création, de l’Armée anti-Yuan Shikai qui proclame l’indépendance du Hunan. Après l’échec de ce soulèvement, il s’exile au Japon avant de le relancer deux ans plus tard.

Nommé conseiller à l’état-major de l’Expédition du Nord (beifa 北伐) en 1921, il prend le commandement de la VIe armée en 1926. Suite à un différend avec Jiang Jieshi, il rejoint Wuhan et prend part au mouvement anti-Jiang. De même que Wang Jingwei, il se réconcilie avec Jiang en 1932 et obtient un siège au Comité des affaires militaires (junshi weiyuanhui 軍事委員會). En mai 1933, Tang Mang devient conseiller du Comité de règlement politique du Yuan exécutif à Beiping (xingzhengyuan zhuping zhengwu zhengli weiyuanhui 行政院駐平政務整理委員會) qui négocie avec le Japon la mise en place d’une zone démilitarisée au sud de la Grande Muraille. Il quitte ses fonctions deux ans plus tard et réapparaît en août 1939 comme délégué du “6e congrès” réuni en vue de l’établissement du Gouvernement national réorganisé de Wang Jingwei. Au sein de ce dernier, il est responsable des questions militaires auprès de la présidence (canjunzhang 參軍長) et siège au Comité des affaires militaires. Commandant de la IIIe Armée de reconstruction nationale par la paix (heping jianguo jun di san jituan jun zongsiling 和平建國軍第三集團軍總司令), Tang est en contact avec les services secrets militaires du Juntong 軍統 de Dai Li, communiquant avec Chongqing au moyen d’un transmetteur radio.

Arrêté au lendemain de la capitulation japonaise, Tang Mang est libéré sous caution grâce à l’intervention de vingt-deux personnalités politiques et militaires du Hunan, parmi lesquelles Cheng Qian 程潛 (1882-1968), Huang Jie 黃傑作 (1902-1995), Qiu Ao 仇鰲 (1879-1970) ou encore les frères Tang Shengzhi 唐生智 (1889-1970) et Tang Shengming. En novembre 1948, il retourne à Changsha où il prend part aux activités clandestines de la branche locale du Comité révolutionnaire du GMD (Zhongguo guomindang geming weiyuanhui 中國國民黨革命委員會). En août 1949, Tang fait ainsi partie des signataires de la “Déclaration des personnalités de différentes classes de Changsha en soutien aux autorités [locales] pour éviter les dommages de la guerre et appelant à la paix (Changshashi gejie wei yonghu dangju, bimian zhanhuo, huyu heping xuanyan 長沙市各界為擁護當局避免戰禍呼籲和平宣言)” qui favorise la conquête du Hunan par le PCC. Il s’installe ensuite à Hong Kong où il meurt en 1954 ou 1968, selon les sources.

Sources : Xu Youchun 2007, p. 1313 ; Changsha shizhi, p. 185-186 ; Baidu.

Pour citer cette biographie : David Serfass, "Tang Mang  唐蟒 (1887-1954)", Dictionnaire biographique de la Chine occupée, URL : https://bdoc.enpchina.eu/bios/tang-mang/, dernière mise à jour le 30 novembre 2023. 

Biographical Dictionary of Occupied China

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