[alias Fu Yaozong 傅耀宗]
Originaire de Ningbo, Fu Xiao’an effectue une brillante carrière de banquier et d’armateur, perturbée par l’arrivée au pouvoir des Nationalistes à la fin des années 1920. Éphémère président de la chambre générale de commerce de Shanghai en 1918, il se rapproche de Wu Peifu dans les années 1920 et s’oppose à l’Expédition du Nord. À l’arrivée du GMD à Shanghai en 1927, un mandat d’arrêt est lancé contre lui. Comme d’autres futurs collaborateurs, Fu s’enfuit alors à Dalian pour se placer sous la protection du Japon. Après l’annulation du mandat, il rentre à Shanghai en octobre 1931 pour prendre la tête de la Banque commerciale de Chine (Zhongguo tongshang yinhang 中國通商銀行), mais se voit une nouvelle fois dépossédé de son pouvoir au moment de la brusque nationalisation de 1935.
C’est donc avec un certain soulagement qu’il accueille la fuite du Gouvernement nationaliste à la fin de l’année 1937. Désireux de trouver une personnalité pour remplacer le peu convaincant Su Xiwen, les Japonais recrutent Fu qui devient, en octobre 1938, maire de Shanghai au sein du Gouvernement réformé (weixin zhengfu 維新政府). À l’arrivée de Wang Jingwei à Shanghai en mai 1939, Fu est contacté par le Zhongtong 中統, branche civile des services secrets nationalistes, qui lui demande d’organiser un banquet en l’honneur de ce Wang au cours duquel il est prévu de l’assassiner. Il fait mine d’accepter mais prévient Wang qui fait arrêter les agents de Chongqing. Craignant pour sa vie, Fu est protégé par vingt-trois gardes du corps. Pourtant, dans la nuit du 10 octobre 1940, son cuisinier qu’il emploie depuis dix ans, se glisse dans sa chambre et le décapite à l’aide d’un hachoir. Chen Gongbo lui succède à la mairie de Shanghai.
Sources : MRDC, p. 1162 ; Roux 2016, p. 574 ; Coble 2003, p. 70 ; Hu Baoqi 2010.
[a.k.a. Fu Yaozong 傅耀宗]
Born in Ningbo, Fu Xiao’an had a brilliant career as a banker and shipowner, which was disrupted when the Nationalists came to power in the late 1920s. Shortly after becoming president of the Shanghai General Chamber of Commerce in 1918, he became close to Wu Peifu in the 1920s and opposed the Northern Expedition. When the GMD arrived in Shanghai in 1927, a warrant was issued for his arrest. Like other future collaborators, Fu fled to Dalian to seek Japanese protection. After the warrant was cancelled, he returned to Shanghai in October 1931 to take over the Commercial Bank of China (Zhongguo tongshang yinhang 中國通商銀行), but was once again dispossessed of his power at the time of the sudden nationalization in 1935.
It was, therefore, with some relief that he welcomed the departure of the Nationalist Government at the end of 1937. Eager to find a prominent figure to replace the unconvincing Su Xiwen, the Japanese recruited Fu, who in October 1938 became mayor of Shanghai in the Reformed Government (weixin zhengfu 維新政府). Upon Wang Jingwei’s arrival in Shanghai in May 1939, Fu was contacted by the Zhongtong 中統 who asked him to organize a banquet in Wang’s honor at which he was to be assassinated. He feigned to accept but warned Wang who had the Chongqing agents arrested. Fearing for his life, Fu was protected by 23 bodyguards. However, on the night of October 10, 1940, his cook, whom he had employed for ten years, slipped into his room and chopped his head off with a cleaver. Chen Gongbo succeeded him as mayor of Shanghai.