Originaire de Suzhou (Jiangsu), Chen Zemin effectue des études de droit au Japon avant de siéger comme député et de servir comme conseiller du bureau présidentiel de Yuan Shikai au début de la République. Par la suite, Chen exerce comme avocat au barreau de Shanghai (Shanghai lüshi gonghui 上海律師公會), dont il prend la présidence en 1915. À ce titre, il mobilise ses confrères pour aider le gouvernement chinois à rédiger un plan pour la fin de l’extraterritorialité devant servir de base aux négociations de la Conférence de Paris en 1919. Ces efforts se révèlent vains puisque la question de l’abolition des concessions est écartée de l’ordre du jour. Représentatif de l’essor des corps intermédiaires en Chine républicaine, Chen préside également la Fédération des Chambres de commerce de Shanghai (Shanghai gelu shanghui lianhehui 上海各路商會聯合會) et siège au Conseil d’administration des contribuables chinois (nashui huaren lishihui 納税華人理事會). De 1920 à 1923, il dirige la Compagnie d’électricité de Suzhou (Suzhou dianqi gongsi 蘇州電氣公司).
Au début de l’occupation, Chen prend la tête du Comité de maintien de l’ordre (zhi’an weichihui 治安維持會) de Suzhou avant d’être nommé ministre de l’Éducation (jiaoyu buzhang 教育部長), puis gouverneur du Jiangsu dans le Gouvernement réformé (weixin zhengfu 維新政府). En 1938, un projet d’assassinat le visant est déjoué, conduisant à l’arrestation de Ruan Qingyuan 阮清源 (1909-?). Chen conserve son poste de gouverneur au début du gouvernement de Wang Jingwei, mais doit le céder à Gao Guanwu dès juin 1940. Il occupe dès lors un poste d’inspecteur du Yuan de contrôle (jianchayuan jianchashi 監察院監察使). Ses rapports sur la persistance de la guérilla dans les “zones de pacification rurale” (qingxiangqu 清鄉區) lui valent l’hostilité de Li Shiqun. Après la guerre, il est condamné à la prison à perpétuité et meurt dans sa cellule de Suzhou.
Sources : MRDC, p. 1037 ; Xu Xiaoqun 2004, p. 217, 220, 231 ; Xu Youchun 2007, p. 411 ; MZN, p. 1052-1054 ; AH 118-010100-0017-008.
A native of Suzhou, Jiangsu, Chen Zemin studied law in Japan before serving as a deputy and as an advisor to the presidential office of Yuan Shikai in the early days of the Republic. Thereafter, Chen worked as a lawyer and became the head of the Shanghai Bar Association (Shanghai lüshi gonghui 上海律師公會) in 1915. In this capacity, he mobilized his colleagues to help the Chinese government draft a plan against extraterritoriality to serve as a basis for negotiations at the Paris Conference in 1919. These efforts were in vain as the issue of abolishing concessions was left off the agenda. A representative of the burgeoning intermediary bodies in Republican China, Chen also headed the Shanghai Federation of the Chambers of Commerce (Shanghai gelu shanghui lianhehui 上海各路商會聯合會) and served on the Chinese Taxpayers’ Board (nashui huaren lishihui 納税華人理事會). From 1920 to 1923, he directed the Suzhou Electricity Company (Suzhou dianqi gongsi 蘇州電氣公司).
At the beginning of the occupation, Chen was recruited to head the Suzhou Peace Maintenance Committee (Zhi’an weichihui 治安維持會) before being appointed Minister of Education (jiaoyu buzhang 教育部長) and then governor of Jiangsu in the Reformed Government (Weixin zhengfu 維新政府). In 1938, an assassination plot against him was discovered, leading to the arrest of Ruan Qingyuan 阮清源 (1909-?). Chen retained his position as governor after the establishment of the Wang Jingwei government, but had to hand it over to Gao Guanwu by June 1940. Chen was then appointed inspector of the Control Yuan (jianchayuan jianchashi 監察院監察使). His reports on the persistence of guerrilla warfare in the “Rural pacification areas” (Qingxiangqu 清鄉區) earned him the hostility of Li Shiqun. After the war, Chen was sentenced to life imprisonment and died in his cell in Suzhou.