Hidaka Shinrokurō

日高信六郞

18931976

Lieu d'origine

Kanagawa 神奈川県

Province d'origine

Kantō 関東地方
Asahi shinbun, 07/04/1938

Né à Yokohama, Hidaka Shinrokurō est adopté à l’âge de six ans par la famille Hidaka dans la ville de Fukuoka (Kyūshū). En 1919, il sort diplômé de la prestigieuse faculté de droit de l’Université impériale de Tokyo et réussit la même année le concours du ministère des Affaires étrangères (gaimushō 外務省). Il est nommé en France en septembre 1920, avant d’être envoyé à Genève l’année suivante au siège de la Société des Nations, puis en Suède en 1923. De retour à Tokyo en 1924, Hidaka travaille au sein du service Asie, mais repart en France en 1927 où il est promu Deuxième secrétaire (nitō shokikan 二等書記官). En février 1932, il participe à Genève à la Conférence pour la réduction et la limitation des armements. En mars 1933, il est nommé pour la première fois en Chine comme Premier secrétaire et consul à Nankin. Il rentre un an plus tard au Japon pour prendre la tête de la Section des ressources humaines (jinji-ka 人事課) du Gaimushō. Hidaka retrouve la Chine en avril 1937 comme conseiller (sanjikan 参事官) à l’ambassade  de Nankin.

À ce poste, il joue un rôle important dans les premiers jours qui suivent l’Incident du 7 juillet 1937. Après avoir reçu des instructions le 11 juillet 1937, il s’entretient avec le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Chonghui 王寵惠 (1881-1958) à qui il affirme que le Japon ne souhaite pas voir l’incident dégénérer. Pour éviter une escalade, il demande aux autorités de Nankin de suspendre sur le champ tout mouvement de troupes hostile et de ne pas s’ingérer dans les négociations que mènent les Japonais avec le général Song Zheyuan 宋哲元 (1885-1940). Craignant à juste titre que ces négociations ne visent à mettre en place un gouvernement autonome en Chine du Nord échappant à l’autorité du centre, la partie chinoise refuse d’annuler l’envoi de renforts et précise que toute décision prise localement devra recevoir l’aval de Nankin. Cette réponse est transmise à Hidaka le 19 juillet par le chef de la section Japon du service Asie du ministère des Affaires étrangères, Dong Daoning 董道寧 (1902-c.1940), sous la forme d’un mémorandum ambigu selon l’analyse qu’en donne Hidaka à ses supérieurs. Il presse Dong d’obtenir une réponse plus claire à l’ultimatum japonais en soulignant la gravité de la situation. Selon son témoignage après-guerre devant le Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient, Hidaka rencontre alors de manière fortuite le chef du service Asie, Gao Zongwu, le 25 juillet. Ce dernier lui laisse entendre que Jiang Jieshi souhaite trouver une solution rapide au conflit. Espérant obtenir une confirmation d’un proche de Jiang, Hidaka rencontre le général Zhang Qun 張群 (1889-1990) à trois reprises entre le 25 et le 27 juillet. Il croit parvenir à une résolution avec la promesse mutuelle que les troupes chinoises prendront l’initiative de se retirer vers le Sud avant que les troupes japonaises se replieront à leur tour. Cette entente est aussitôt rendue caduque en raison des incidents de Langfang 廊坊 et de Guang‘anmen 廣安門 les 25 et 26 juillet. À la demande de l’ambassadeur en Chine, Kawagoe Shigeru 川越茂 (1881-1969), Hidaka rencontre de nouveau Gao Zongwu le 1er août 1937 dans le but de maintenir un canal de communication diplomatique. Distincte de celle menée par Funatsu Tatsuichirō les jours suivants, cette initiative n’aboutit pas en raison de l’ouverture d’un front à Shanghai le 13 août.

Hidaka est l’un des derniers diplomates japonais à quitter Nankin le 16 août 1937, au lendemain des premiers bombardements japonais sur la ville. Il se réfugie à Qingdao où il embarque pour Tokyo, avant de retourner à Shanghai le 29 août. Hidaka se rend à quatre reprises à Nankin durant l’hiver 1937-1938, marqué par le terrible massacre auquel se livrent les troupes nippones, notamment les 17 et 18 décembre pour participer à la grande cérémonie organisée à l’occasion de l’entrée dans la ville de Matsui Iwane 松井石根 (1878-1948), et les 27 et 28 mars pour l’inauguration du Gouvernement réformé (weixin zhengfu 維新政府). Entre-temps, il est notamment amené à négocier avec le Comité international de la zone de sécurité de Nankin pour qu’il accepte de coopérer avec le Comité de gouvernement autonome (zizhi weiyuanhui 自治委員會) de Nankin dans la distribution de vivre aux réfugiés, dans l’espoir de renforcer la légitimité de l’organisation pro-japonaise aux yeux de la population. Le 17 mars 1938, il est nommé consul-général (sōryōji 総領事) à Shanghai, avant de rentrer en décembre à Tokyo pour devenir chef du Bureau économique (keizai-bu 経済部) du Kōa-in 興亜院 qui vient d’être créé. À ce poste, il défend devant les députés japonais la Compagnie pour le développement de la Chine centrale (Naka Shina shinkō kabushiki gaisha 中支那振興株式会社) fondée en novembre 1938. Celle-ci, explique-t-il, doit permettre de contrôler les exportations depuis la Chine, mais aussi de reconstruire les industries japonaises dans la région du bas-Yangzi, dont il promet qu’elles auront retrouvé leur niveau d’avant-guerre dans les trois ans. En Chine du Nord, où les destructions sont bien moindres, le projet initial d’investir massivement pour développer l’industrie locale est abandonné de crainte que cet afflux de capitaux n’aggrave la forte inflation des prix que connaît alors l’archipel. Pour cette même raison, les dépenses en yen dans la région, qui ont explosé avec l’occupation, sont découragées pour limiter la fuite de devises qui alimente l’inflation. Après une tournée dans la région au printemps 1939, Hidaka s’emploie à consolider le cours du lianyinquan 聯銀券 émis par la Banque fédérale de réserve (Zhongguo lianhe zhunbei yinhang 中國聯合準備銀行) de Pékin afin qu’il se substitue au yen dans l’achat de produits japonais en Chine du Nord.

En avril 1940, Hidaka reprend un poste de conseiller d’ambassade à Nankin au lendemain de l’inauguration du Gouvernement national réorganisé de Wang Jingwei. Il assiste l’ambassadeur extraordinaire Abe Nobuyuki dans les négociations qui aboutissent au l’Accord à propos des relations fondamentales entre le Japon et la République de Chine (Nipponkoku Chūka minkoku kan kihon kankei niseki suru jōyaku 日本国中華民国間基本関係ニ関スル条約, version chinoise) signé le 30 novembre 1940 avec le régime de Nankin. Il coopère par ailleurs étroitement avec le Kōa-in afin de s’assurer que la mise en place du nouveau régime ne menace pas le contrôle des autorités japonaises sur le commerce de l’opium en Chine centrale. Ainsi, le 21 août 1940, il transmet un rapport au chef du département des Affaires politiques du Kōa-in, Suzuki Teiichi 鈴木貞一 (1888-1889), prévoyant que la gestion de la vente d’opium par le régime de Nankin à travers le Bureau général de suppression de l’opium (jieyan zongju 戒菸總局) sera « guidée de l’intérieur » par des conseillers japonais et que la vente d’opium continuera à passer par la Société de bienfaisance Hongji (hongji shantang 宏濟善堂) mise en place pour servir de façade au Kōa-in. En mars 1941, il est nommé comme envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Shanghai, ce qui fait de lui le diplomate japonais le plus haut placé en Chine durant la longue absence de l’ambassadeur Honda Kumatarō entre mai et août 1941. Après la démission de ce dernier le 20 décembre 1941, Hidaka assure l’intérim jusqu’à l’arrivée du nouvel ambassadeur Shigemitsu Mamoru en janvier 1942. Il demeure ensuite en Chine jusqu’à sa promotion en novembre 1942 au rang d’ambassadeur à Rome où il arrive en avril 1943. En septembre, il suit Mussolini et sa République de Salò en Italie de Nord.

Placé en détention par les forces alliées en mai 1945, Hidaka est finalement rapatrié en mars 1946 au sein d’un groupe de 300 diplomates qui sont minutieusement fouillés lors de lors débarquement au port d’Uraga afin de saisir les devises et bijoux qu’ils ont dissimulés dans leurs vêtements. En septembre de la même année, il est contraint de quitter ses fonctions au Gaimushō en application des lois d’épuration visant les fonctionnaires impliqués dans la guerre. Interrogé le 28 mai 1946 par l’un des procureurs du Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient, David Nelson Sutton (1895-1974), au sujet de son rôle au sein du Kōa-in, Hidaka affirme qu’il n’a pas été lié au trafic d’opium et que les militaires avaient le dernier mot. S’il n’est pas inculpé, Hidaka est convoqué en tant que témoin durant le Procès de Tokyo. Il intervient notamment le 5 mai 1947, à la demande des avocats de Matsui Iwane 松井石根 (1878-1948) qu’il a connu en février 1932 lors de la Conférence sur le désarmement de Genève où Matsui représentait l’armée japonaise. Les deux hommes se sont régulièrement rencontrés dans les premiers mois de la guerre japonaise alors que Matsui dirigeait le Corps expéditionnaire de Shanghai. Hidaka décrit Matsui, qui est inculpé pour son rôle central dans le Massacre de Nankin, comme un amoureux de la Chine partisan de la coopération sino-japonaise qui aurait pris toutes les mesures possibles pour éviter les débordements lors de la prise de Nankin. Le 2 octobre 1947, il est de nouveau auditionné à la demande de la défense de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hirota Kōki. Il détaille dans son témoignage ses efforts dans les premiers jours de la guerre sino-japonaise pour éviter que l’Incident du Pont Marco-Polo ne dégénère. Après le déclenchement de la Guerre de Corée, Hidaka bénéficie du revirement des autorités d’occupation américaines en obtenant sa réhabilitation en août 1951. Par la suite, il occupe notamment le poste de directeur de l’Institut de formation (kenshū-jo 研修所) du Gaimushō à partir de septembre 1955, avant de démissionner en juin 1959. Passionné d’alpinisme depuis sa jeunesse, Hidaka devient président du Club alpin japonais (Nihon sangaku-kai 日本山岳会) en 1958 et publie l’ouvrage Asa no yama ginshō no yama 朝の山残照の山 (Montagnes à l’aube, Montagnes au crépuscule, Futami shobō, 1969). Par ailleurs, de 1962 à sa mort, Hidaka préside l’Association de bon voisinage (zenrin yūgi-kai 善隣友誼会) créée notamment par Shimizu Tōzō et Iwai Eiichi pour venir en aide aux anciens collaborateurs chinois réfugiés au Japon.

Sources : NKJRJ, p. 425 ; KSDJ ; KNKJ, p. 479-480 ; Liu Jie 1995, p. 85 ; Iwai 1983, p. 282 ; Dryburgh 1993, p. 287-288 ; IMTFE Judgment {49,214-215} ; IMTFE Transcript, p. 21443-21463, 29898-29914 ; Brook 2005, p. 148 ; Kobayashi 2000, p. 348 ; The North China Herald, 14/12/1938 ; The China Weekly Review, 25/03/1939, 17/06/1939 ; South China Morning Post, 28/03/1946 ; ZR, p. 319, 665-668.

Pour citer cette biographie : David Serfass, "Hidaka Shinrokurō  日高信六郞 (1893-1976)", Dictionnaire biographique de la Chine occupée, URL : https://bdoc.enpchina.eu/bios/hidaka-shinrokuro/, dernière mise à jour le 27 juillet 2024. 

English (automatic translation)

Born in Yokohama, Hidaka Shinrokurō was adopted at the age of six by the Hidaka family in the city of Fukuoka (Kyūshū). In 1919, he graduated from the prestigious Faculty of Law at Tokyo Imperial University and passed the entrance examination for the Ministry of Foreign Affairs (Gaimushō 外務省) the same year. He was appointed to France in September 1920, before being sent to Geneva the following year to the headquarters of the League of Nations, and then to Sweden in 1923. Upon returning to Tokyo in 1924, Hidaka worked in the Asia Department but left again for France in 1927, where he was promoted to Second Secretary (nitō shokikan 二等書記官). In February 1932, he participated in the Conference for the Reduction and Limitation of Armaments in Geneva. In March 1933, he was appointed to China for the first time as First Secretary and Consul in Nanjing. He returned to Japan a year later to head the Personnel Section (Jinji-ka 人事課) of the Gaimushō. Hidaka returned to China in April 1937 as Counselor (sanjikan 参事官) at the Nanjing Embassy.

In this position, he played an important role in the first days following the July 7, 1937 Incident. After receiving instructions on July 11, 1937, he met with Chinese Foreign Minister Wang Chonghui 王寵惠 (1881-1958), to whom he stated that Japan did not wish to see the incident escalate. To avoid total war, he asked the Nanjing authorities to immediately suspend any hostile troop movements and not to interfere in the negotiations the Japanese were conducting with General Song Zheyuan 宋哲元 (1885-1940). Rightly fearing that these negotiations were aimed at establishing an autonomous government in North China beyond the authority of the central government, the Chinese side refused to cancel the dispatch of reinforcements and specified that any decision made locally would have to be approved by Nanjing. This response was conveyed to Hidaka on July 19 by the head of the Japan Section of the Asia Department of the Ministry of Foreign Affairs, Dong Daoning 董道寧 (1902-c.1940), in the form of an ambiguous memorandum according to Hidaka’s analysis to his superiors. He pressed Dong to obtain a clearer response to the Japanese ultimatum, emphasizing the gravity of the situation. According to his post-war testimony before the International Military Tribunal for the Far East, Hidaka then met by chance with the head of the Asia Department, Gao Zongwu, on July 25. The latter implied that Jiang Jieshi wished to find a quick solution to the conflict. Hoping to obtain confirmation from someone close to Jiang, Hidaka met with General Zhang Qun 張群 (1889-1990) three times between July 25 and 27. He believed he had reached a resolution with the mutual promise that Chinese troops would take the initiative to withdraw to the south before Japanese troops would withdraw in turn. This agreement was immediately rendered null and void due to the Langfang 廊坊 and Guang‘anmen 廣安門 incidents on July 25 and 26. At the request of the Ambassador to China, Kawagoe Shigeru 川越茂 (1881-1969), Hidaka met again with Gao Zongwu on August 1, 1937, to maintain a diplomatic communication channel. Distinct from the one led by Funatsu Tatsuichirō 船津辰一郎 (1869-1937) in the following days, this initiative did not succeed due to the opening of a front in Shanghai on August 13.

Hidaka was one of the last Japanese diplomats to leave Nanjing on August 16, 1937, the day after the first Japanese bombings on the city. He took refuge in Qingdao, where he embarked for Tokyo before returning to Shanghai on August 29. Hidaka traveled to Nanjing four times during the winter of 1937-1938, marked by the terrible massacre committed by Japanese troops, notably on December 17 and 18 to participate in the grand ceremony organized for the entry into the city of Matsui Iwane 松井石根 (1878-1948), and on March 27 and 28 for the inauguration of the Reformed Government (Weixin zhengfu 維新政府). In the meantime, he negotiated with the International Committee for the Nanjing Safety Zone to accept cooperating with the Nanjing Self-Government Committee (Zizhi weiyuanhui 自治委員會) in distributing provisions to refugees, in the hope of strengthening the legitimacy of the pro-Japanese organization in the eyes of the population. On March 17, 1938, he was appointed Consul General (sōryōji 総領事) in Shanghai before returning to Tokyo in December to become head of the Economic Bureau (Keizai-bu 経済部) of the newly created Kōa-in 興亜院 (Asia Development Board). In this position, he defended before Japanese deputies the Central China Development Company (Naka Shina shinkō kabushiki gaisha 中支那振興株式会社) founded in November 1938. This company, he explained, should make it possible to control exports from China, but also to rebuild Japanese industries in the lower Yangtze region, which he promised would return to their pre-war level within three years. In North China, where destruction was much less, the initial project to massively invest in developing local industry was abandoned for fear that this influx of capital would aggravate the inflation that the archipelago was experiencing at the time. For the same reason, yen spending in North China, which had exploded with the occupation, was discouraged to limit the outflow of foreign currency fueling inflation. After a tour of the region in the spring of 1939, Hidaka worked to consolidate the exchange rate of the lianyinquan 聯銀券 issued by the Federal Reserve Bank (Zhongguo lianhe zhunbei yinhang 中國聯合準備銀行) in Beijing so that it could replace the yen in purchasing Japanese products in North China.

In April 1940, Hidaka took up a position as embassy counselor in Nanjing in the wake of the inauguration of Wang Jingwei‘s Reorganized National Government. He assisted the ambassador extraordinary Abe Nobuyuki in the negotiations that led to the Treaty concerning the Basic Relations between Japan and the Republic of China (Nipponkoku Chūka minkoku kan kihon kankei niseki suru jōyaku 日本国中華民国間基本関係ニ関スル条約, Chinese version) signed on November 30, 1940. He also worked closely with the Kōa-in to ensure that the establishment of the new regime did not threaten Japanese authorities’ control over the opium trade in central China. Thus, on August 21, 1940, he forwarded a report to the head of the Political Affairs Department of the Kōa-in, Suzuki Teiichi 鈴木貞一 (1888-1889), anticipating that the management of opium sales by the Nanjing regime through the General Bureau for Opium Suppression (Jieyan zongju 戒菸總局) would be “guided from the inside” by Japanese advisors and that opium sales would continue to go through the Hongji Benevolent Society (Hongji shantang 宏濟善堂) set up to serve as a front for the Kōa-in. In March 1941, he was appointed as an envoy extraordinary and minister plenipotentiary in Shanghai, making him the highest-ranking Japanese diplomat in China during the long absence of Ambassador Honda Kumatarō between May and August 1941. After the latter’s resignation on December 20, 1941, Hidaka served as interim until the arrival of the new ambassador Shigemitsu Mamoru in January 1942. He then remained in China until his promotion in November 1942 to the rank of ambassador to Rome, where he arrived in April 1943. In September, he followed Mussolini and his Italian Social Republic to northern Italy.

Placed in detention by Allied forces in May 1945, Hidaka was eventually repatriated in March 1946 as part of a group of 300 diplomats who were thoroughly searched when disembarking at the port of Uraga to seize the foreign currency and jewels they had concealed in their clothing. In September of the same year, he was forced to leave his post at the Gaimushō in accordance with the purge laws targeting officials involved in the war. Questioned on May 28, 1946, by one of the prosecutors of the International Military Tribunal for the Far East, David Nelson Sutton (1895-1974), about his role within the Kōa-in, Hidaka claimed that he was not linked to the opium trade and that the military had the final say. Although not indicted, Hidaka was summoned as a witness during the Tokyo Trial. He intervened notably on May 5, 1947, at the request of the lawyers of Matsui Iwane 松井石根 (1878-1948), whom he had met in February 1932 at the Geneva Disarmament Conference where Matsui represented the Japanese army. The two men met regularly in the first months of the Sino-Japanese war while Matsui led the Shanghai Expeditionary Army. Hidaka described Matsui, who was indicted for his central role in the Nanjing Massacre, as a lover of China and an advocate of Sino-Japanese cooperation who allegedly took all possible measures to avoid excesses during the capture of Nanjing. On October 2, 1947, he was again called to testify by the defense of former Foreign Minister Hirota Kōki. In his testimony, he detailed his efforts in the first days of the Sino-Japanese war to prevent the Marco Polo Bridge Incident from escalating. After the outbreak of the Korean War, Hidaka benefited from the shift in American occupation authorities by obtaining his rehabilitation in August 1951. Subsequently, he notably held the position of director of the Gaimushō’s Training Institute (Kenshū-jo 研修所) from September 1955 before resigning in June 1959. Passionate about mountaineering since his youth, Hidaka became president of the Japanese Alpine Club (Nihon sangaku-kai 日本山岳会) in 1958 and published the book Asa no yama ginshō no yama 朝の山残照の山 (Mountains at Dawn, Mountains at Dusk, Futami shobō, 1969). Furthermore, from 1962 until his death, Hidaka chaired the Good Neighbor Association (Zenrin yūgi-kai 善隣友誼会) created by Shimizu Tōzō and Iwai Eiichi, among others, to assist former Chinese collaborators who had taken refuge in Japan.


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